Après une décennie à plein régime, les mauvaises nouvelles s’accumulent. Licenciements massifs chez Deutsche Bank et BASF, résultats en baisse chez Daimler-Benz et BMW, grèves et mauvais résultats à Lufthansa. Sans parler de statistiques décevantes (baisse des commandes industrielles). L’entrée en récession n’est pas exclue.
Très exportatrice, la première économie européenne subit les tensions protectionnistes, notamment le ralentissement chinois. Egalement, le secteur de l’automobile est pris en tenaille entre le ralentissement de la demande étrangère et la transformation technique et sociétale de l’automobile sous l’effet des nouveaux usages, des ruptures technologiques et de l’urgence environnementale.
Le doute s’installe et des craintes apparaissent sur l’emploi. 3,8% des entreprises industrielles ont déjà recours au chômage partiel et cela pourrait augmenter rapidement.
Le directeur de l’institut économique DIW demande « un programme intelligent d’investissements publics » pour se prémunir contre une dégradation supplémentaire.
Source : Jean-Michel Hauteville « Ralentissement et inquiétude en Allemagne », Le Monde Economie & Entreprises, 16 Juillet 2019
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