Italie et Europe

Les taux des obligations italiennes monte progressivement vers des niveaux insoutenables. Actuellement il est autour de 3% au-dessus des taux allemands et la dégradation mesurée de Moody’s a calmé les marchés.

Cependant l’Italie est sur la même pente que la Grèce en 2015. Son gouvernement clame qu’il veut rester dans l’Euro, mais son programme économique est aux antipodes des « standards » européens.

Cette position est intenable. Si le gouvernement garde son programme, il va à l’affrontement avec la Commission et les marchés vont faire monter ses taux d’intérêt jusqu’aux sommets. La BCE ne peut juridiquement l’aider par des achats de titre que s’il y a plan d’assistance qui ne pourra évidemment être accordé que si le gouvernement italien revient au budget d’austérité.

Si les taux italiens ont déjà monté, c’est que la BCE a cessé ses achats de titres italiens. Il agit ainsi parce que son « quantitative easing » cessera à la la fin de 2018 et les achats de titres ont déjà été réduits. De plus, même dans le cadre de ces achats réduits, les achats de titres gouvernementaux et spécialement ceux des états « fragiles » sont dans le collimateur des faucons d’Europe du Nord, allemands en tête.

Source : l’ensemble de la presse.