Le débat sur la relance

L’Allemagne a déjà annoncé un plan d’investissements de 50 milliards d’euros. Le gouvernement français, lui, procède par annonces échelonnées. Officiellement c’est pour pouvoir, dans un environnement changeant, aider au bon moment les secteurs qui peinent à redémarrer. Des aides ont déjà été annoncées dans l’automobile (aides à l’achat et investissements ciblés, 2 milliards), l’aérien, (800 millions d’aides en fonds propres et 1,5 milliards d’investissements pour les avions de demain), le tourisme. Les chiffres cités ne comprennent pas les mesures communes de soutien : chômage partiel, prêts, reports d’échéances, etc…

La plus grande part de ces aides sont des aides aux entreprises. De même, les prochaines mesures envisagées sont des aides à l’emploi des jeunes (primes à l’embauche et exonérations de charges).

Le CAE (Conseil d’Analyse Economique) devait publier Vendredi 10 une note préconisant 48 milliards de mesures pour « réorienter la croissance à court terme », avec la précision que « Le gouvernement doit assumer de mener à la fois une politique d’offre et de demande. » Il suggérait notamment de doubler l’allocation de rentrée scolaire pour beaucoup de ménages et de lancer un plan d’investissement dans la transition écologique, dans l’enseignement, la recherche et la santé.

Mais l’ADN du gouvernement est clairement du côté de l’offre, dans la droite ligne du début du quinquennat.

Le débat ne fait que commencer.

Source : A. Tonnelier « Le gouvernement au défi de la relance », Le Monde 11 Juillet 2020