Malgré des politiques monétaires généreuses qui ont déversé partout dans le monde des quantités énormes de monnaie, l’inflation reste désespérément basse. Après les derniers chiffres de l’inflation (1,4% aux USA, 1,5% en Europe), les prévisions en Europe sont plutôt à la baisse.
La situation de l’emploi s’est améliorée, le chômage ayant baissé de plusieurs points depuis 2 ans. Or la théorie (courbe de Philipps) dit que lorsque le chômage baisse, les salaires montent et l’inflation augmente.
La raison c’est que justement les salaires ne montent pas car si les emplois sont revenus ce ne sont pas les mêmes qu’avant. Il y en a moins dans l’industrie et plus dans les services, avec moins de syndicalisation et plus d’emplois précaires.
Une autre raison est la vigueur de la concurrence, soutenue par la mondialisation, certes, mais aussi le développement de l’e-commerce, notamment l’apparition de géants tels qu’Amazon.
A priori, croissance sans inflation, c’est bien. Mais il y a le revers de la médaille. Sans inflation, il est plus difficile de faire baisser l’endettement, et on laisse roder le risque de déflation.
Source : « L’europe s’inquiète de la disparition de l’inflation » Marie de Vergès, Le Monde Economie & Entreprise 1-2 Octobre 2017
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