Les économistes votent Non

Les critiques sur les dernières propositions des créanciers de la Grèce sont unanimes.

Patrick Arthus : « Demander à une économie en récession de 3 à 4% d’afficher un excèdent primaire de 1% c’est la condamner à ne pas se redresser »

Joseph Stiglitz : « Les créanciers d’Athènes devraient admettre que la politique qu’ils ont mise en place depuis 5 ans, l’austérité, n’a pas fonctionné. »

Paul Krugman : « Ce que demande la ’Troiïka’, c’est une poursuite indéfinie de la politique d’austérité menée depuis 5 ans. Mais où est l’espoir dans tout cela ? […] une dévaluation […] ne créerait pas beaucoup plus de chaos que ce qui existe aujourd’hui. »

Julien Marcilly (Coface) : « Les politiques économiques doivent être contra cycliques. Demander à un pays en récession d’afficher un excédent primaire, même minime, n’a pas de sens. »

Xavier Ragot (OFCE) : « L’histoire nous a pourtant appris avec le Traité de Versailles et l’Allemagne, ce qu’il en coûte de poser à un peuple des exigences inacceptables. »

De l’avis général, la restructuration de la dette est « inéluctable ».

Source : Claire Guélaud « Les économistes jugent les exigences des créanciers déraisonnables », Le Monde Eco&Entreprise 01/07/2015