Tel est le titre du Monde présentant l’article sur le sujet. La BCE a déjà acheté des titres privés titrisés (ABS ou Assets Backed Securities) depuis Octobre 2014, pour 10 Milliards d’Euros. Mais elle passe cette fois-ci à la vitesse supérieure en décidant d’acheter à partir de Lundi 9 Mars pour 50 milliards chaque mois d’obligations « souveraines » de la zone euro.
Le bon côté des choses, c’est qu’on fait tomber un tabou, celui de l’euro fort. Le but quasi avoué de l’opération est en effet de contrer la déflation en faisant baisser l’euro. De fait celui-ci est tombé Jeudi sous les 1,10 dollars, une première depuis 2003 ! Les commentateurs soulignent les effets bénéfiques de cette baisse pour l’économie de la zone euro, n’hésitant pas ainsi à contredire les pronostics catastrophiques émis à l’idée d’une dévaluation suite à une sortie de l’euro.
Un autre aspect positif est l’ampleur des achats de titres dits souverains. La BCE se rapproche ainsi des pratiques anticycliques des autres grandes banques centrales.
Le mauvais côté est que les achats se limitent pour l’instant à des titres d’organismes européens (Fonds de secours européens FESF et MES, Banque Européenne d’Investissements). On parle aussi d’organismes nationaux (Unedic) mais c’est plus flou. Et on ne parle pas du tout d’obligations des Etats de la zone Euro. Ceci reste un tabou.
Source : « L’euro plonge sous les 1,10 dollars », Audrey Tonnelier, Le Monde Economie & Entreprises, 2 Mars 2015
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