Changement d’atmosphère à Berlin. Les instituts de conjoncture livrent tout à coup des prévisions beaucoup plus sombres. En Avril ils projetaient des croissances de 1,9% en 2014 et 2% en 2015. Jeudi dernier ils ont ramené ces chiffres à respectivement 1,3% et 1,2%. De nombreux indicateurs sont à la baisse : commandes à l’industrie, production industrielle, exportations.
Les perturbations internationales ont joué, mais surtout l’Allemagne pâtit de la mauvaise santé des pays européens, qui sont ses principaux partenaires.
40% de ses exportations sont dans la zone euro et ses trois premiers partenaires sont la France, l’Italie et les Pays-Bas. Tous ces pays souffrent de la crise. « L’Allemagne rêve parfois que sa croissance puissent être tirée uniquement par les pays émergents, mais c’est faux ». Avec la Chine par exemple l’Allemagne est déficitaire de 7 milliards d’euros.
Le débat sur les investissements nécessaires va rebondir. Déjà le FMI a demandé Mardi « d’augmenter les investissements publics notamment dans l’amélioration et l’entretien des infrastructures de transport. »
Mais pour l’heure Angela Merkel ne veut pas en entendre parler, elle tient trop à sa prévision de budgets 2015 et 2016 à l’équilibre.
Source : « L’Allemagne rattrapée par la déprime européenne », Le Monde Economie & Entreprises, 10/10/2014
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