La persistance des mythes

Dans une chronique publiée dans Le Monde et dans le Financial Times, Martin Wolf analyse pourquoi l’excédent Allemand peut perdurer. Car de nombreux économistes tiennent pour nuisible cet excédent de plus en plus fort. En effet, dans un contexte de demande mondiale déficiente, cette manière de pomper la demande des autres peut s’assimiler à une politique protectionniste.

Pourtant dans les milieux dirigeants et surtout en Allemagne, cette situation de l’Allemagne apparaît comme acceptable, voire légitime et même morale, en fait cela reste considéré comme une réussite. Pourquoi ?

Parce que dans ces milieux dirigeants on continue de croire à certains mythes :

Рla crise aurait ̩t̩ d̩clench̩e par les errements budg̩taires plus que par les flux irresponsables de cr̩dits transfrontaliers.

Рla politique budg̩taire ne jouerait aucun r̫le dans la r̩gulation de la demande.

– les achats par la BCE d’obligations publiques seraient un pas vers l’hyperinflation.

– c’est la compétitivité qui détermine les excédents extérieurs et non les rapports entre l’offre et une demande insuffisante.

« Ces mythes […] risquent de piéger les plus faibles des pays membres dans des dépressions permanentes, ou de déboucher à terme sur le catastrophique éclatement de l’union monétaire elle-même. »

Source : Le Monde 9/11/2013